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Let's do the Time Warp again!
9 mars 2014

Agnès De Mille/Birgit Cullberg (Laetitia Pujol - Eleonora Abbagnato - Stéphane Bullion)

Les soirées De Mille/Cullberg se suivent mais ne ce ressemble pas. Après la soirée magique du 28 février, alors que le gratin balletomane était au Palais des Congrès pour le Gala des Etoiles (j'y suis allé le lendemain et c'était très sympa), j'ai décidé d'aller voir la seconde distribution de ce programme, qui s’annonçait très différente de celle de la première.

Pujol

Sur Fall River Legend, Alice Renavand cédait place à Laetitia Pujol, on peut difficilement faire plus différent. J'avais adoré l'Accusée de la première qui était assez étrange et par certains moments dérangeantes. Laetitia Pujol au début du ballet fait très enfantine puis elle devient rapidement terrifiante au contact de sa belle mère, c'est simple j'aurai été ses parents je serai parti au courant bien avant qu'elle ait eu le temps de prendre la hâche. Elle redevient l'enfant qu'elle était au début auprès du Pasteur. Dans ce rôle Vincent Chaillet fait place à Pierre Arthur Raveau, ce dernier est plus souriant que son aîné mais manque un peu d'ampleur pour ce genre de rôle. Étonnement le duo fonctionne plutôt bien, et j'ai beaucoup aimé leurs pas de deux.

Du côté des seconds rôles je retiendrai les deux figures maternelles, Caroline Bance en austère belle mère un peu sadique et la douce Marie Solène Boulet en mère fantôme bouleversé par ce qui arrive à sa fille. A noter également le charmant couple formé par Leonore Baulac et Germain Louvet.
En tous cas j'aime toujours autant ce ballet, certains le considère plus comme une pièce de musée mais pour moi ce ballet est d'une étonnante modernité.

La soirée s'enchaîne avec Mademoiselle Julie. Lors de la générale j'étais resté assez hermétique à ce ballet, j'avais mis ça sur le compte de l'interprétation d'Aurélie Dupont qui ne m'a pas touché. Ce soir là, le ballet fut une révélation, et ce grâce à Eleonora Abbagnato. Sa Mademoiselle Julie est une jeune femme qui vient de découvrir son pouvoir auprès des hommes et s'amuse à en jouer avec le premier venu, mais elle se rend compte trop tard qu'elle est allé trop loin mais elle continue à faire bonne figure et elle voit en Jean une proie facile. Contrairement à Aurélie Dupont, Eleonora Abbagnato nous laisse voir les failles de son personnage et on comprend pourquoi elle ressort dévasté de la chambre avec Jean.

Abbagnato-Bullion

A ses côtés Stéphane Bullion à la lourde de tâche de succéder à Nicolas Le Riche dans le rôle de Jean, et il s'en sort avec brio. Il est moins cabotin que son illustre collègue, il apporte à son physique de brun ténébreux apporte à son personnage un côté beau-gosse-qui-le-sait et joue le coq de basse-cours. Il se lâche néanmoins lors de certaines scènes et c'est un bonheur! Le rapport de force entre les deux est donc très équilibré et le ballet prend tout son sens. Ils sont en plus entourés d'excellent seconds rôles: le fiancé dandy de Yann Saïz, l'excellente Kristin de Stéphanie Romberg et la toujours délicieuse Clara de Charlotte Ranson!

Cette soirée a confirmé, et même renforcé, tous le bien que je pensais sur ce programme. Maintenant j'y retourne une dernière fois cet après midi pour voir la Mademoiselle Julie d'Eve Grinsztajn, un grand moment en perspective.

Crédit photo: Rêves impromptus

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