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Let's do the Time Warp again!
27 décembre 2014

An American in Paris - Who could ask for anything more?

An American in Paris 2

Écartons nous quelques instants des chemins de Bastille et de Garnier pour revenir, le temps d'un article, vers mon premier amour, le Châtelet. Car même si sur le papier, sa saison n'est pas très équilibré niveau comédie musicale, on y voit quand même de jolies choses.

La jolie chose en question est en fait l’événement comédie musicale de la saison (et oui rien que ça), il s'agit bien sur de An American in Paris, qui va démarrer ses previews en mars prochain à Broadway avant une première officiel courant avril. SAUF QUE, avant tout ça, la création mondiale du spectacle se fera chez nous, en plein cœur de Paris. Donc même si au fond le sujet ne me parlait pas plus que ça (je n'ai toujours pas vu le film à l'heure qu'il est, le DVD emprunté à la médiathèque est pourtant toujours là, à côté de moi, me regardant tendrement), j'étais tout excité à l'idée de me dire que j'allais voir une comédie musicale de Broadway... avant Broadway. Nan puis c'est quand même jouissif de voir tous les Playbill et autres Broadway.Com parler régulièrement du Châtelet ces derniers temps. C'est donc dans une attente insoutenable que je me suis rendu au Théâtre du Châtelet pour assister à la seconde preview du spectacle (oui je sais, c'était fin novembre, mais si je tenais mon blog régulièrement à jour ça se saurai).

Dès le levé de rideau le ton est donné, la danse aura une place primordiale dans ce spectacle. Ce qui n'est guère étonnant vu que les deux rôles principaux sont confiés à des danseurs de ballet (du New York City Ballet pour lui, du Royal Ballet pour elle), et que le metteur en scène n'est autre que le chorégraphe Christopher Wheeldon qui a notamment crée les superbes Alice's Adventures in Wonderland et Winter's Tales pour le Royal Ballet. Les amateurs de comédies musicales récentes furent plutôt dérouté par ce choix, notamment par le ballet du deuxième acte, délicieux pastiche des ballets néo-classiques français des années 50-60 (avec les décors de Daphnis et Chloé), qui dure une petite vingtaine de minutes. Mais les amateurs des comédies musicales de l'âge d'or (les musiques de Gershwin n'y sont pas pour rien), pendant lequel Agnes De Mille (Carousel) et autre Jerome Robbins (West Side Story) chorégraphiaient de longues séquences de ballet dans des comédies musicales devenues mythique. Car finalement cet Américan in Paris nous ramène à l'âge d'or de Broadway, il ne révolutionnera pas le monde de la comédie musicale, mais n'en a nullement l'intention. On passe juste un excellent moment devant un spectacle de qualité.

An American in Paris



On se ballade donc avec plaisir dans ce Paris fantasmé, un peu sombre parfois (notamment dans le prologue) mais plein de vie, d'espoir et bien évidemment d'amour. On suit les aventures de notre cher américain qui s'éprend d'une petite française qui travaille au rayon parfumerie des Galeries Lafayette et qui va devenir une grande star du ''ballet du Châtelet'' (bien qu'on la voit clairement répéter dans les studios du Palais Garnier). Évidement, elle aussi va tomber amoureuse de lui, et honnêtement je ne vois pas comment elle aurait pu faire autrement. Parce que Robert Fairchild, en plus de savoir tout faire (il a une très jolie voix et danse comme un dieu), il est très très très (très très très très) beau. Mais il en va de même pour sa partenaire, Leanne Cope, charmante petite brune à l'accent français ''so cute'' qui nous hypnotise quand elle danse. Ce couple a croqué est en plus bien mis en valeur par les très beau pas de deux chorégraphié par Christopher Wheeldon. Et franchement pour deux danseurs qui font leurs premiers pas dans la comédie musicale, on ne peut qu'être impressionné. Ils n'ont certes pas de très grande voix, on peine à les entendre quand ils chantent avec des performers chevronnés à l'exercice, mais elles sont très agréable à écouter et ils s'avèrent être des acteurs très convaincant. On ne peut souhaiter à ce couple ''so charming'' un beau succès à Broadway.

On trouve également à la distribution des artistes qui n'en sont pas à leurs première comédie musicale. Je découvre avec plaisir Jill Paice, qui m'avait semblé fort sympathique les fois où elle apparaissait dans Looks Not Books, qui est exquise dans son rôle de bourgeoise sous le charme de l'américain. Veanne Cox est impayable dans le rôle de Madame Baurel et on ne peut qu'être attendri par Brandon Uranowitz musicien cynique au grand cœur. Mais je retiendrai particulièrement la superbe prestation de l'irrésistible Max Von Essen, son grand moment sur ''I'll Build a Stairway To Paradise'', où il se retrouve entouré de girls (et de Brandon Uranowitz) pour un beau numéro de claquettes, est un délice. La salle en a d'ailleurs rugi de plaisir.

Dans cette saison parisienne bien terne niveau comédie musicale (beaucoup de choix mais rien de vraiment marquant au final) cette production est un petit régal, que j'aurai volontiers revu si les places n'étaient pas déjà toutes parties. Je souhaite donc à ce spectacle beaucoup de succès outre Atlantique.

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