Swan Lake (du 10 septembre au 6 octobre au Théâtre du Rond Point)

La saison dernière c'était achevé pour moi il y a deux mois après une très belle représentations de La Sylphide. Deux long mois sans spectacles. Je dois avouer que j'étais en manque, il était donc temps que la saison 2013/2014 commence.

Cette dernière a démarré un peu à l'improviste avec le Swan Lake de Dada Masilo. Ce ballet avait déjà était présenté la saison dernière à la Biennale de la Danse à Lyon ainsi qu'au Musée du Quai Branly et avait reçu des critiques dithyrambiques! Actuellement à l'affiche du Théâtre du Rond Point j'avais bien envie de le voir. Les échos plus qu'enthousiaste à la suite de la première d'hier soir on finit par me décider, cinq minutes plus tard j'avais ma place. Ma saison a donc commencé ce soir, à 18h30 pour être précis (oui c'est tôt), au Théâtre du Rond Point!

Ne vous fiez pas au titre, ceci n'est pas une version traditionnel du Lac des Cygnes (pour ça il faudra attendre le 25 septembre avec le Ballet National de Chine qui débarque au Châtelet).

Dans sa version, la chorégraphe sud-africaine Dada Masilo s'approprie l'histoire du célèbre ballet tout en traitant de problèmes toujours d'actualité dans son pays natal tel que les mariages forcés, l'homophobie et le sida. On suit donc le prince Siegfried que ses parents veulent marier à Odette, le cygne blanc. Mais Siegfried ne veut pas de cette union et tombe sous le charme du cygne noir qui prend la forme d'un beau et grand danseur. Pour donner vie à ce Lac, la chorégraphe met en scène 12 danseuses et danseurs africaines, tous en tutus!

La première partie joue sur la veine humoristique. Le spectacle débute avec un texte d'introduction où les danseurs s'amusent à singer les travers des ballets classiques. Une fois que l'histoire commence, les danseurs se déchaînent sur les musiques de Tchaïkovski, mélangeant danse contemporaine, hip-hop, danse africaine et classique. Le point d'orgue étant l'hilarant solo du Cygne Blanc, se terminant par la traditionnel position ''Nobody loves me!''.
Au fur et à mesure l'émotion gagne le spectacle, avec notamment le magnifique solo du Cygne Noir sur ''La Mort du Cygnes'' de Camille Saint-Saëns. A ce moment on oublie que le danseur porte un tutu, on admire la beauté de sa danse et on est ému par l'histoire qu'il nous raconte.

Puis la fin arrive, les danseurs troquent leurs tutus contre une longue jupe noire pour un dernier tableau illustrant les ravages du Sida qui nous laissent les larmes aux yeux.

La lumière se rallume, les danseurs saluent, l'heure qu'a duré le spectacle est passé bien trop vite. Une heure pendant laquelle on passe du rire aux larmes et dont on ne voudrait qu'elle ne s'arrête pas. Le public est conquis et réserve aux danseurs une standing ovation bien mérité.

Une excellente façon de démarrer la saison! 2013/2014 here I am!