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Let's do the Time Warp again!
9 octobre 2013

La Dame aux Camélias - Laetitia Pujol/Mathieu Ganio

Pujol-Ganio

Ma troisième, et avant dernière, visite à Marguerite Gautier eu lieu samedi soir. Cette soirée était assez spéciale étant donné qu'elle voyait la seule prise de rôle de la série chez les Marguerite. En effet Laetitia Pujol a souvent été distribué sur ce ballet mais n'a jamais pu le danser suite à diverses blessures. Mais ce soir là le rendez vous entre Marguerite et l'étoile eu bien lieu. J'avoue que cette distribution me faisait un peu peur. Sur les vidéos j'aimais beaucoup Laetitia Pujol sur les rôles comiques (sa chatte blanche dans La Belle au Bois Dormant est priceless) mais sur le DVD de Joyaux elle m'avait énervé avec sa bouche ouverte tout le long... Je l'ai vu après dans La Troisième Symphonie de Gustav Mahler, mais j'avais peur qu'elle surjoue le drame sur ce ballet. Je ne l'imaginais donc pas du tout dedans. Mais comme ce soir là je devais emmener ma sœur voir le ballet, je n'ai pas pu choisir en fonction de la distribution. Et je ne le regrette absolument pas!

Laetitia Pujol n'est pas une grande tragédienne comme Isabelle Ciaravola ou Agnès Letestu, mais fort heureusement elle ne joue pas à l'être. Au 1er acte elle campe une jeune femme qui aime les plaisirs que les hommes lui offrent et joui de l'attention que ces derniers lui portent. Mais au contact d'Armand elle devient une petite fille qui découvre l'amour pour la première fois, elle se laisse apprivoiser par le jeune homme et finit par lui céder. Alors oui, on est très loin de l'héroïne décrite par Alexandre Dumas Fils, mais j'ai cru en son histoire, n'est ce pas le plus important?

Elle avait pour Armand Mathieu Ganio. Ce dernier connaît bien le rôle et le rôle lui convient parfaitement. Le couple qu'il formait avec Laetitia Pujol était très beau, les portés périlleux étaient d'une grande fluidité ce qui a donné lieu à de très beau pas de deux, notamment celui de la campagne. J'avais l'impression de voir deux adolescent fou d'amour l'un sur l'autre sur la scène de Garnier.

Puis Monsieur Duval (Andrey Klemm) arrive pour un très beau pas de deux avec la maîtresse de son fils. Laetitia Pujol en pleine incompréhension essaye de lui faire entre raison avant de céder à contre cœur. C'est la première fois que je vois ce passage être applaudi (apparemment il l'était aussi lors de la dernière d'Isabelle Ciaravola).

Le troisième acte arrive et Laetitia Pujol est bien obligé de jouer le drame, et elle l'a fait avec un naturel dont je ne l'imaginais pas capable. Certes elle ouvre toujours la bouche, mais ça ne m'a pas dérangé cette fois. J'y ai retrouvé l'émotion que cet acte me suscite toujours. Le Black pas de deux fut magnifique (mais peut importe les distributions, ce pas de deux est toujours magnifique). De son côté Mathieu Ganio a abandonné son grand sourire et fait preuve d'une noirceur que je n'aurais jamais soupçonné. Lors de la scène du bal, il ne la joue pas ivre comme ses collègues, il a l'air parfaitement conscient de ses actes et est déterminé à faire payer (ou la payer tout simplement) celle qui l'a tant fait souffrir. Il est juste odieux. La pauvre Laetitia Pujol toute fragile à ce moment s'écroule. On la retrouve pathétique lors de la scène du théâtre puis déchirante dans ses derniers instants lorsqu'elle essaye de s'immiscer entre Des Grieux et Manon.

Pujol-Ganio 2

Des Grieux et Manon, parlons en! J'ai eu de nouveau droit à Fabien Révillon et Myriam Ould Braham. Ils ont tout deux bien progressé depuis leurs première. Surtout Myriam Ould-Braham qui fut magistrale dans le 3ème acte. Mais elle ne m'a toujours pas convaincu lors de la confrontation du 2ème acte. Laetitia Pujol était effrayé à ce moment, mais je me suis bien demandé par quoi... Avec tous les éloges qui j’entends sur elle dans ce passage j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose...

Sinon j'ai retrouvé avec plaisir le Gaston de Christophe Duquenne et découvert avec autant de plaisir l'Olympia très séductrice de Charlotte Ranson ainsi que la Prudence piquante dans Mélanie Hurel. Je me suis fait quand même remarqué que si sur tous les rôles chaque interprètes que j'ai pu voir a pris une direction différente sauf pour Prudence. (Ce qui n'enlève rien au mérite des trois solistes (que j'adore) ayant dansé le rôle cette saison). Pour la première fois j'ai vu un Comte de N autre que Simon Valastro, ce fut Adrien Bodet qui m'a beaucoup plu en Comte très petit garçon capricieux qui se voit confisquer son jouet à chaque fois! Quand à Christine Peltzer elle m'a beaucoup plu en Nanine, surtout dans le pas de trois avec Gaston et Prudence. J'en profite pour dire de même sur Karine Villagrassa que j'ai honteusement oublié lors de mes précédents comptes rendus (faut dire que Nanine n'est pas le rôle le plus valorisant...).

Une soirée dont je n'attendais pas grand chose qui c'est finalement avéré pleine de bonnes surprises! Dernier épisode de La Dame aux Camélias demain avec les adieux d'Agnès Letestu... Pleurons!

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