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Let's do the Time Warp again!
1 août 2014

Notre Dame de Paris

Notre Dame de Paris 2

La saison est fini, il est donc grand temps de revenir sur les derniers spectacles que j'ai pu voir, à commencer par la série de Notre Dame de Paris qui a clôturé la saison du ballet de l'Opéra de Paris.
Aimant beaucoup les ballets de Roland Petit, ce ballet m'a fait passer de très bonnes soirées. Certes certains aspects ont un peu vieilli, et le ballet est très ancré dans son époque. Mais ce ballet possède une grande force narrative avec quatre personnages bien dessinés et très intéressants (enfin surtout trois). Et puis les scènes de foules que beaucoup ont critiqué, ce que je peux comprendre, m'ont bien plu, et vu de haut ça fait son petit effet. Après j'avoue qu'au bout d'un moment je commençais à lasser de la scène de la Cour des Miracles.

Sur cette série j'ai pu voir toutes les distributions, et par bonheur il n'y a eu aucune erreur de casting, tout le monde était à sa place et les quatuors étaient assez équilibré.
La distribution de la première réunissait deux habitués du ballet (les seuls à ne pas faire leurs prises de rôle) Eleonora Abbagnato et Nicolas Le Riche, qui dansait là son dernier rôle avant sa soirée d'adieux. Chacun connaît bien sa partie et y excelle, le partenariat entre les deux fonctionne parfaitement et le pas de deux du deuxième acte fut un grand moment.
Mais pour moi la grosse surprise de cette distribution fut le Frollo de Josua Hoffalt. C'est un danseur que j'ai toujours bien aimé sans non plus avoir été impressionné par ses performances, mais là, tant sur le plan technique il était impressionnant et il était très investit dans son interprétation, son Frollo était très tourmenté, possédé parfois même. Décidément entre le Robbins, le Boléro et ce ballet, Josua Hoffalt était en grande forme pour cette fin de saison.

Reste Phoebus… Florian Magnenet n'a pas démérité, mais déjà que son rôle n'est pas super valorisant, si en plus on lui impose une teinture blonde ignoble… Il s'est montré en tous cas très bon partenaire, mais son pas de deux avec Esmeralda manquait cruellement de passion…
Si j'avais beaucoup aimé cette distribution le soir de la première, ce fut encore mieux le 5 juin, soir des adieux officieux de Nicolas Le Riche, tout le monde, porté par l'enjeu, était à son meilleur. Cette soirée fut même plus émouvante que l'officielle. Plus spontanée sûrement, et au moins le parterre est resté dans la salle (et debout) durant toute l'ovation.


La seconde distribution mettait en avant des valeurs sûres sur ce type de répertoire. Stéphane Bullion, même si je l'aurais plus vu en Frollo, il a fait un très beau Quasimodo, plus intériorisé, plus sombre aussi (on avait peur pour Esmeralda lors de la poursuite) mais tout aussi touchant. A ses côtés Alice Renavand était une Esmeralda très sexy et plus sûre techniquement que la belle italienne. Le partenariat avec Stéphane Bullion est très convaincant et Florian Magnenet semble plus à l'aise avec cette Esmeralda. Encore une fois, la surprise de la soirée vint du Frollo d'Audric Bézard, tout aussi torturé que son camarade étoilé, il apporte un côté hiératique à son personnage, ce qui en fait pour moi le meilleur Frollo de cette série.

Notre Dame de Paris 3



En ce qui concerne la troisième distribution que j'ai vu (qui est en fait la quatrième), il s'agissait de celle dont je n'attendais pas grand-chose. Si contrairement à d'autre j'avais foi en le Quasimodo de Karl Paquette (que je ne trouve pas à contre emploi), j'imaginais mal Amandine Albisson dans les scènes dramatiques (souvenirs d'Onéguine) et pour moi François Alu était plus un Quasimodo qu'un Frollo. Et pourtant ils nous ont livré un très beau spectacle. Amandine Albisson aimantait tous les regards dès son entrée sur scène, ce fut un plaisir de voir que ces grands battements sur points sur sa variation étaient fait en glissade (comme Isabelle Guérin sur la captation) et non sur place comme l'ont fait ses prédécesseuses. Et pour une fois, elle dansait vraiment avec son partenaire, d'ailleurs le partenariat avec Karl Paquette fonctionne très bien. Karl Paquette qui fut, comme je m'y attendais, un Quasimodo très attachant. Quand à François Alu, il a montré ces qualités d'interprètes (que je n'avais pas vraiment vu auparavant), son Frollo était assez terrifiant, presque animal, et puis techniquement il n'y a rien à redire. Pendant un moment j'ai cru à la nomination, et puis non.
N'oublions pas Phoebus quand même, cette fois c'était Fabien Révillon qui s'y collait. Il n'a pas démérité, et il a l'avantage qu'il porte mieux le costume que Florian Magnenet, et étant déjà blond il échappe à la teinture. Le chanceux!

Et enfin la dernière de la série, et également la dernière de la saison pour le ballet de l'Opéra. Quasimodo et Phoebus n'avaient pas changé par rapport à la dernière représentation, et Josua Hoffalt reprennait Frollo pour palier à la défection de Vincent Chaillet (et je suis triste qu'il n'est pas pu danser ce rôle…). La seule nouveauté de la distribution (et la performance que j'avais le plus hâte de découvrir sur cette série) était l'Esmeralda de Ludmila Pagliero, dont le rôle semblait parfait pour elle. Et elle s'en est très bien emparée. Lors de son entrée elle m'a fait penser à une femme enfant jouant les séductrices. Sa variation d'entrée était d'ailleurs très belle, j'ai eu mal au coeur lors de sa chute (très impressionnante d'ailleurs, toute la salle a eu très peur) sur les fameux grands battements en glissade sur pointe (pas sûr de la dénomination). On retrouve cette femme enfant lors du pas de deux avec Quasimodo (il fallait la voir se cacher derrière lui), d'ailleurs pour une fois il se passait quelque chose entre elle et Karl Paquette, lors pas de deux fut le sommet de la représentation. Elle m'a également beaucoup touché lors de la scène finale où elle s'avance, complètement détruite, vers la potence.
J'en profite pour mentionner le corps de ballet qui tous les soirs était en pleine forme incarnant parfaitement cette foule si importante dans le ballet (qu'on pourrait même considéré comme un cinquième personnage) avec en tête le bondissant Allister Madin. Dernière oblige les garçons se sont bien amusés avec leurs maquillages et les filles avec leurs perruques.

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